Les 5 conseils de Jean-Louis Théron aux consultants formateurs

Les 5 conseils de Jean-Louis Théron aux consultants formateurs
Publié le Mercredi 7 juillet 2021

Jean-Louis Théron
Master Black Belt

Je ne suis pas Jean d’Ormesson pour écrire des mémoires, simplement Jean-Louis Théron, consultant-formateur sans histoire…

J’arrive au bout d’une carrière professionnelle avec deux grandes étapes : 17 ans dans l’informatique et la qualité du logiciel, puis 22 ans dans le management de la qualité et en particulier le Lean Six Sigma.

Difficile de résumer en quelques paragraphes un parcours de plusieurs décennies, surtout en ce qui concerne la 2e partie.

Chaque client est différent, chaque situation l’est aussi.

C’est lorsqu’on pense qu’on sait, et que « ça va aller », qu’on prend en fait le plus de risques (comme pour le match de foot France-Suisse du 28 juin dernier ?!).

J’ai envie de formuler cette expérience par 5 conseils que je donnerais, fort modestement, comme les doigts d’une main, à quelqu’un qui veut pratiquer ce métier du conseil et de la formation en Excellence Opérationnelle :

  1. Regarder et écouter, avant de parler : le proverbe (chinois ?) dit que c’est pour cela qu’on a deux yeux, deux oreilles, mais une seule bouche. Le monde bruisse de tas d’informations, mais rien ne vaut celles qu’on obtient de première main. Combien de fois j’ai réalisé que le travail des autres est toujours plus complexe que ce qu’on croirait à première vue !
  2. Me mettre à la place : les réactions de mon interlocuteur peuvent être épidermiques, et s’expliquer par une pression vécue, un inconfort, une crainte... c’est à moi de me mettre à sa place, sans me faire « promener » non plus, sans être dupe.
  3. Chercher les faits et les chiffres : penser (« je pense que… ») et croire (« je crois que… ») sont deux nobles activités humaines, mais le management de la performance demande qu’on soit rigoureux et professionnel. Trop de décisions sont prises par des managers qui ne savent pas faire la différence entre une moyenne et une médiane (rassurez-vous, je ne parlerai pas plus de stats !). Être factuel ne signifie pas pour autant ignorer l’humain, car...
  4. Quali et quanti sont dans le même bateau : si « quanti » tombe à l’eau, c’est « quali » qui prend le relais pour expliquer et caractériser. On ne dirige pas son équipe ou son entreprise avec un tableau Excel (même avec de bonnes macros et des tableaux croisés dynamiques).
  5. Respecter : respecter les gens qu’on a en face de soi, et respecter ce qu’ils ont déjà patiemment construit. Avez-vous remarqué à quel point le travail des autres nous semble toujours gratuit ? Dire que « Demain, on rase gratis », c’est démontrer sa propre inconscience. Les gens passent « avant les sous », même si c’est bien sûr la profitabilité et la capacité à changer qui assurent qu’une activité est pérenne.

Bon, eh bien, je suis arrivé à rédiger ce dernier article sans parler du DMAIC…


Jean-Louis Théron
Master Black Belt

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