La méthodologie Lean 6 Sigma est exigeante à plusieurs égards :

• Les outils méthodologiques sont nombreux (même s'ils sont tous existants depuis plus de 20 ans et qu'ils ont été "éprouvés par l'usage"),
• Le séquencement des phases du DMAIC Lean Six Sigma s'accompagne des jalons que sont les revues de fin de phase,
• On ne peut se former efficacement qu'en réalisant soi-même un projet,
• Les gains attendus sont substantiels (de l'ordre de 50 K€ pour un projet Green Belt Lean Six Sigma et 100 K€ pour un projet Black Belt Lean Six Sigma).

D'où la tentation (et parfois la demande explicite) de faire du "Lean Six Sigma light" : ne pourrait-on pas en effet alléger un peu le dispositif ?

Nous ne le pensons pas. La méthodologie Lean Six Sigma forme un tout. Tant qu'on n'a pas écouté avec soin son/ses client(s), par la VOC, on ne sait pas si les objectifs seront "lean" (productivité, fluidité) ou "six sigma" (qualité, dispersion).

La description du processus ne doit pas être théorique ou approximative : il fait connaître la réalité du terrain. Les mesures doivent être valides, sous peine de tirer de fausses conclusions. L'analyse ne laisse pas apparaître facilement les causes racines. Si l'on veut produire un changement important par percée, il faut une conduite du changement "énergique".

Bien sûr, on peut employer le cycle méthodologique DMAIC pour faire de la résolution de problème (niveau "Yellow Belt Lean Six Sigma"), mais ne nous trompons pas d'objectif. Si on pouvait obtenir les mêmes résultats par un "simple" groupe de travail avec un brainstorming traditionnel, ça se saurait... et on l'aurait déjà fait !

On vient au Lean Six Sigma quand le reste a échoué.

En faisant la moitié des efforts requis, on aura bien moins que la moitié des résultats attendus, car c'est la synergie des outils qui produit le résultat.

Et pour finir par un clin d'oeil : restons donc "Lean Six Sigma classic", en évitant le "light". Va pour le "sans sucre" ou le "zéro" (défaut) !